On sait pas trop pour Al.Hy qui nous semble tout à fait dans les standards mais il y a pas mal de filles qui pleurent dès qu’elles demandent son avis à leur balance.
Suit une recette fastoche et particulièrement adaptée pour le BBQ estival (&#a marche aussi au « grill » bien sur).
♥ Avant toute chose et vous devez le savoir : vous n’avez JAMAIS mangé chinois – pas plus qu’on ne saurait manger « européen ».. la Chine, c’est 17 fois la France et si en France il n’y aurait que 2.000 recette, ça ferait 56.000 pour l’Europe, tu parles d’une « carte ».. Vous ne mangez jamais que viet-namien, thai.. taiwan avec beaucoup de chance (Taiwan qui fait son canard laqué « pékinois »). Heureusement d’ailleurs, car le palais occidental n’y est vraiment pas préparé à cette bouffe chinoise, sauf ce qui est à base de grillades (3)
Les épices d’abord –
Pas question de « bouquet garni » – là-bas, ce bouquet garni, c’est en fait : piment + coriandre. En Chine : TOUT pue la coriandre – même le saucisson de cochon chinois et si ce n’est pas le cas (à quelques exceptions près).. ce n’est pas chinois !
Question « épices » il y a ça :
♥ 5 épices
Originaire de Chine, ce mélange d’épices est traditionnellement utilisé en accord avec la fameuse sauce soja, pour la préparation des recettes de poulet ou de travers de porc grillés. Le cinq épices chinois aromatisera toutes les viandes qui peuvent supporter d’être préparées « laquées », c’est-à-dire caramélisées.
En Chine, les brochettes qu’on achète dans la rue : la recette est simplifiée en graines de « coriandre, un peu de fenouil/anis » moulus ensemble ou juste « graine de coriandre » moulues, d’un côté et poudre de « piment qui arrache » de l’autre.
Par exemple, on achète le poisson de l’illustration au chinois du coin, c’est du « changyu » (2) Chez l’hindou on dit « pomfret » (Tu dis « pomme frite » et ça marche très bien!). On le tranche pile/face comme indiqué, on met sur du film alu. deux gouttes d’huile d’arachide et sésame (surtout pas d’olive), juste une goutte de sésame. On allume le grill. Cinq minutes plus tard, on retourne – les fentes pratiquées s’ouvrent en forme d’ouïes à la chaleur et elles aident à la dégustation collective – les chinois ne s’offrant ce poisson cher qu’exceptionnellement et en mange un « collectivement’ arrosé d’une bière (4).
On saupoudre des deux épices citées durant cuisson – pas trop de piment ! Pour les amateurs, il sera bien temps d’en rajouter après.
En « légumes » tu sers bien sur du riz « cuit à la machine » comme préconisé dans une précédente feuille avec à part : des fanes de petits oignons frais qu’on trempera dans cette sauce brune chinoise : le jiangyou 酱油.
Pour devenir spécialiste chinois : il faut savoir qu’il y a deux sauces brunes. Il y a la liquide pour la table (5) et la plus épaisse pour cuisiner et si vous ne trouvez que la première (que votre chinois comprend mal le français), vous jetez un peu de glutamate dans la première (« de table ») et touillez. Le glutamate; ça va l’épaissir un peu. Le glutamate, c’est un appétant comme le sel, mais il ne vous fera jamais prendre un milligramme.
Une note encore, sur cette connerie de « glutamate » chinois qui ferait pousser des oreilles supplémentaires aux soit-disant « allergiques ».
♥ Ce vilain « glutamate »
Son lien avec l’ingestion de glutamate n’est pas scientifiquement prouvé.[réf. nécessaire] À peu près une personne sur 5 000 serait sensible à son ingestion, mais curieusement une sur 50 000 dans les pays asiatiques.
Le conseil européen de l’information sur l’alimentation (EUFIC), organisme financé par l’industrie agroalimentaire, considère que « le glutamate monosodique est un ingrédient alimentaire qui souffre souvent d’une mauvaise réputation, pourtant infondée ».
Pour propager des âneries .. il y a des « anti-chinois » partout, mais surtout en Occident.
On a vécu assez longtemps en Chine – en arrivant, on a nombreusement posé la question dans quelques restos; la réponse est toujours la même « Jamais entendu parler ». Bref, quand on déteste « les chinois », le glutamate, c’est pas bon.
Il y a une explication à ça, à ces hystéries.. mais elle se trouve ailleurs : Certaines épices (poivre du Xichuan), ou végétaux comme les pousses de bambou parfois provoquent des « pression faciale », tempes qui bourdonnes quelques minutes, mais sans aucun effet dramatique sur la santé. Le contraire est vrai : nombre de chinois deviennent des écrevisses quand ils boivent un verre de Beaujolais pour la première fois – mais après : ils s’habituent – 😉
La prochaine recette pour filles préoccupées par le balance, ce sera » les spare ribbs » à la chinoise, quatre bout de travers de porcs.. ça vous fera prendre 10 grammes.. au pire ! moins qu’un MacDo.
(1) 昌 prospérité 鱼 poisson.. cette façon de l’écrire met l’accent sur le fait qu’on est assez riche pour s’en acheter !
香料 xiangliao : épices.
Une recette plus compliquée :
(2) ( 冻鲳鱼 dòng chāngyú , souvent simplifié en 鲳鱼 et parfois écrit 昌鱼 (1) même résumé en 白鱼 [baiyu – poisson blanc] chez les locaux, dans la régions des Trois Gorges où ils grouillent.
Si le poisson est très commun au Japon qui est une grand île, la Chine est pauvre en poisson de mer à cause de son transport.. 5, 6.000 km pour le convoyer vers l’ouest chinois – ça a un prix. Le poisson est déjà un luxe – le poisson de mer : un met princier.
(3) Les « coréens » aussi excellent dans l’art du BBQ.
(4) .. mais c’est pas terrible pour la balance et c’est pas très chinois car : hors fêtes, les chinois ne boivent pratiquement pas en mangeant, il y a déjà les « soupes’ et certains plats sont très aqueux.
(5) .. qu’on ne verse jamais dans le riz, malheureux !! on trempe seulement dans la coupelle réservée à cet effet.